Barcelone : Dans les traces de Gaudí

Février-Mars 2008

Habitant Bordeaux, nous avons été à Barcelone en voiture ! C’était la première fois que je partais découvrir un pays étranger et que j’allais parler espagnol ! C’est ce premier voyage qui m’a donné l’envie de voyager, de parcourir le monde pour découvrir les cultures des différents pays, les coutumes, les habitudes culinaires, les langues parlées, la richesse des divers patrimoines …

Notre logement se trouvait tout proche de la plaça d’Espanya qui remonte jusqu’au Palais national lorsque l’on remonte l’avenue Reina Maria Christina en passant entre les deux tours vénitiennes. Nous avons donc décidé de venir découvrir la Fontaine magique de Montjuïc qui a été construite lors de l’exposition universelle de 1929. Depuis 1976, la ville présente des spectacles sons et lumières avec des jets d’eau à plus de 3o mètres de haut, plusieurs fois par semaine et à différents horaires nocturnes. Le bassin contient pas moins de 3000m³  d’eau et a été rénové à l’occasion des Jeux Olympiques de 1992. C’est un spectacle à voir !

Qui vient à Barcelone doit obligatoirement faire un détour par le fameux Park Güell qui doit son nom au promoteur Eusebi Güell et qui a été conçu par Antoni Gaudí vers la fin du XIX^ème siècle. Je m’arrête sur ce dernier qui était considéré comme le génie du Modernisme et reste une figure incontestable dans l’aménagement et l’architecture barcelonaise. A travers ses œuvres, on peut voir toute l’imagination créative et débordante dont il était sujet. Il y a même un courant qui porte son nom qui est la pratique architecturale gaudiniste pour montrer l’importance de cet homme hors du commun. Le Park Güell est ainsi une de ses créations et a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1984. D’abord pensé comme une cité-jardin construite sur le versant de la montagne Pelée, c’est aujourd’hui un parc public qui appartient à la municipalité depuis 1923. Au cours de votre visite, vous passerez par l’entrée principale qui a été conçue comme une énigme avec toute son imagination, ses symboles, ses couleurs, ses signes et ses détails dans chacun des éléments composant ce portail d’entrée et même dans tout le parc. Vous ne manquerez pas le magnifique dragon ou la magnifique salamandre (cela appartient à chacun de juger du vocabulaire le plus correct) qui se trouve en haut des escaliers après l’entrée. Ensuite, vous passez sous le marché qui compte 86 colonnes et qui a été inspiré des temples de la Grèce Antique. Sous vos pieds, se trouve la grande citerne contenant 1200 mètres³ d’eau de pluie qui permettait ainsi d’être réutilisée pour l’arrosage ou les autres besoins du parc. Puis, nous arrivons sur la grande place avec ce long banc ondulé qui sert à la fois de mirador sur Barcelone, de balustrade et d’assises pour les visiteurs. Enfin, empruntez les chemins qui vous emmèneront à l’ancienne maison de Gaudí qu’il habita durant une vingtaine d’années et qui est désormais un musée permettant de découvrir les effets personnels de l’architecte. Puis vous arrivez aux viaducs recouverts de pierre brute sur 3 parties qui ont pour but de protéger les ravins et la topographie du terrain et enfin, au calvaire en pierre mégalithique au sommet de la colline en référence à l’élévation spirituelle avec au-dessous une grotte préhistorique contenant des restes de fossiles d’animaux et qui a été condamné afin de prévenir les éventuels accidents. Ce parc est vraiment impressionnant et j’ai été admirative de tous les petits détails dont a fait preuve Gaudí ! A visiter sans aucun doute !

Pour continuer notre voyage dans l’œuvre de Gaudí, nous passons devant la Casa Batlló qui est un exemple de l’architecture gaudiniste. C’est une transformation totale d’une maison existante qui a eu lieu en 1906. Personnellement, je suis moins fan en comparaison du Park Güell. Disons que ce n’est pas le même style, il y a toujours d’innombrables détails mais il n’y a plus cette couleur et cette créativité que j’aimais dans le parc.

Pour poursuivre sur les travaux de Gaudí, nous nous arrêtons devant la Casa Milà, également appelée La Pedrera signifiant La carrière de Pierre en espagnol, qui a été construite entre 1906 et 1910 à la demande Pere Milà, un industriel barcelonais. Bien que je ne l’ai pas visité, il est possible de le faire. Vous passerez entre autres dans par la terrasse, un appartement et le grenier formé de 270 arcs paraboliques et qui retrace l’œuvre de Gaudí.

Une nouvelle journée commence, c’est la matinée Marathon de Barcelone pour mon père, c’est-à-dire 42km195. C’est un marathon relativement plat qui permet de passer par les grands monuments barcelonais tels que la Sagrada Família et le Camp Nou.

L’après-midi, nous sommes allés visiter un monument important à Barcelone et qui a été sans doute l’œuvre majeure de Gaudí : la Sagrada Família. Le début des travaux remonte en 1882 et un an après, Gaudí fut désigné directeur de Projet jusqu’en 1926, année de sa mort. Les travaux ne sont toujours pas finis mais s’inspirent toujours des plans de Gaudí. La construction fut permise grâce au financement des aumônes des particuliers, ce qui est actuellement toujours le cas grâce aux donations des fidèles et des visiteurs. Le temple est colossal et construit sur un concept de temple expiatoire. Durant la visite, on peut ainsi se représenter, par le biais de maquettes et de photos, le passé, le présent et le futur du temple. On peut également voir dans ce monument l’importance que prends la nature par ses représentations, parfois abstraites, des arbres, feuilles, fleurs dans chaque recoin du temple. Et je reste impressionnée qu’on respecte toujours aussi fidèlement les plans de Gaudí et l’idée qu’il s’en faisait pour un jour pouvoir achever sa plus grande œuvre.

On change de registre et on part visiter le stade du Camp Nou qui accueille l’une des équipes les plus connues au monde : le FC Barcelona dont la devise est « Mes que un club » ! Le stade a une capacité de 99 354 places et a été inauguré en 1957. Le stade s’appelait Estadi del FC Barcelona jusqu’en 2000. La visite comprend l’accès au musée qui retrace l’histoire du club depuis sa création en 1899, aux vestiaires des visiteurs, au tunnel menant au terrain, au tribune, à la salle de presse et on finit bien sûr par un passage obligé à la boutique officielle.

Ensuite, rendez-vous à La Rambla qui est une longue avenue piétonnière qui traverse le centre historique de la ville. C’est la plus connue des avenues à Barcelone avec un passage incessant.  Son nom provient de « lit de rivière » en arabe qui fait référence à l’ancienne canalisation naturelle présente à cet endroit jusqu’à la mer.

Le long de La Rambla, arrêtez-vous au Marché St-Joseph – La Boqueria qui le marché authentique le plus ancien de Barcelone. Je recommande aussi bien aux gastronomes qu’aux touristes pour la diversité des produits, les étalages de toutes couleurs qui rassemblent de nombreux commerçants.

Non loin de là, se trouve la Plaça Reial qui est considérée comme l’une des plus belles places barcelonaises. Autrefois, se trouvait le couvent des Capucins mais depuis l’incendie de 1835, la place n’a connu aucun autre bâtiment. Sous les arcades bordant la place, vous pourrez trouver des restaurants et des cafés.  Au centre se trouve la fontaine des Trois Grâces (fabrication française !) qui était malheureusement en travaux lors de notre visite.

Plus loin se trouve la Plaça Portal de la Pau avec en son centre le Mirador de Colom, en hommage à l’explorateur Christophe Colomb, revenu à Barcelone après son expédition en Amérique. La colonne fut construite pour l’exposition universelle de 1888.

Puis, nous arrivons à la Rambla del Mar qui est une passerelle construite sur l’eau et qui mène jusqu’au grand centre commercial Mare Magnum qui est également un centre de loisirs notamment avec un cinéma à l’intérieur. Juste après, on trouve un aquarium que je n’ai pas pu visiter.

📖 L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón : avant votre départ pour Barcelone ou durant votre voyage, je vous conseille de lire ce livre. Il fait partie de mes livres préférés. Il permet de déambuler dans le Barcelone de l’après-guerre et de se représenter la vie durant cette époque avec une histoire très bien ficelée autour du jeune Daniel Sempere dont le suspense tient jusqu’aux dernières pages. Le livre fait partie de la série « Le cimetière des livres oubliés » où chacune des 2 autres histoires se déroulent toujours à Barcelone à des années différentes.

Bon voyage !