Rome : L’histoire éternelle

Rome : L’histoire éternelle

27 octobre 2017 0 Par destinationlinstant

Août – Septembre 2016

A notre arrivée à l’aéroport de Fiumicino, nous prenons le bus pour nous rendre dans le centre de Rome pour déposer nos valises à l’appart hôtel, situé à côté du Vatican.

Pour notre première visite, nous nous rendons bien évidemment à la place Saint-Pierre de Rome qui est située à l’entrée de la basilique Saint-Pierre que nous n’aurons pas le temps de visiter durant le séjour. La place a été commandée par le Pape Alexandre VII et se présente comme une place circulaire avec deux bras accueillant la foule. On retrouve sur la place, un obélisque au centre, ainsi que 2 fontaines de part et d’autre. La place vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour son incroyable grandeur et par le symbole qu’elle représente : le centre de la chrétienneté mondiale !

Ensuite, nous sortons de la place Saint-Pierre pour nous rendre aux musées du Vatican dont l’entrée se fait un peu plus loin. Le site se découpe en différents musées suivant les thèmes abordés : peintures d’Italie (Pinacoteca), les statues grecques et romaines (Pio Clementino), les chambres de Raphaël (les stanze di Raffaello), les appartements de Borgia (Appartamento Borgia), les richesses égyptiennes (Museo egizio), le musée étrusque (Museo étrusco), les timbres et pièces vaticanes (Museo filatelico e numismatico), les transports mobiles utilisés par les papes au fil des temps (Padaglione delle Carrozze) et bien d’autres encore. Mais la visite qu’il faut absolument faire et qui attire le plus de visiteurs est celle de la Chapelle Sixtine qui tire son nom du Pape Sixte IV. Les fresques ont été réalisés sur plus d’un demi-siècle et de nombreux artistes y ont contribué. La chapelle sert pour les messes privées, mais aussi pour l’élection des Papes. Le plafond culmine à 20 mètres de haut et accueille un des chefs-d’œuvre de Michel-Ange. Mais le chef d’œuvre que chacun vient voir se situe sur le mur derrière l’autel représentant le fameux jugement dernier qui a été réalisé entre 1536 et 1541. Durant la visite de la chapelle, le silence est de rigueur et les photos sont interdites ! Prévoyiez du temps si vous souhaitez visiter tous les musées.

Après cette première longue visite, nous décidons de déguster une vraie glace à l’italienne. Sincèrement, je n’ai jamais mangé de meilleures glaces qu’au Old Brigde gelateria. Depuis 25 ans, ils font des crèmes glacées préparées maison avec saveurs et goûts, et à des prix très abordables (exemple : 3 saveurs pour 3€ dans une coupe avec possibilité de chantilly pour les plus gourmands).

Pour commencer cette deuxième journée à Roma, nous optons pour le Pass Roma 72h qui permet l’entrée dans les 2 premiers musées choisis, ainsi qu’un accès à tout le réseau ATAC : bus, métro et tram. Le pass est compris dans un petit coffret contenant une carte de la ville, ainsi qu’un guide référençant tous les musées et sites participants.

Pour inaugurer ce pass, nous commençons notre voyage historique par le monument emblématique de la capitale italienne : le Colisée. A l’entrée, on remarque que le nom d’origine est Amphithéâtre Flavien, en référence à la dynastie de ces empereurs. Il ne prendra le nom de Colisée qu’au Moyen-âge, en référence à la statue « colosse » de Néron, se trouvant toute proche. Sa construction remonte à l’an 72 après J.-C. sous l’empereur Vesparien, pour être achevé en l’an 82. Le Colisée mesure 187 mètres de long, 155 mètres de large, 50 mètres de haut et comprend 4 étages. Il pouvait accueillir pas moins de 50 000 spectateurs. Durant la visite, on ne peut être qu’ébahi devant la grandeur du Colisée qui a traversé les temps de l’histoire !

A côté du Colisée se trouve l’Arc de Constantin qui a été construit en l’an 315 pour la victoire de Constantin sur Maxence. Ce monument romain est constitué de 3 arches sur 21 mètres de hauteur et 26 mètres de largeur.

Lorsque vous prenez votre billet pour le Colisée, celui-ci est jumelé au Forum romain et au Mont Palatin. Ce dernier est l’une des sept collines de Rome. Il est considéré comme le berceau de Rome En effet, Romulus et Rémus auraient été accueillis par la louve ici même. On peut voir l’habitation de Romulus qui y aurait habité au IXème siècle avant J.-C. Des siècles plus tard, les empereurs viendront y construire leur palais. Pour l’anecdote, le terme de palais vient du terme Palatin ! En parcourant le Palatin, vous pourrez voir le stade (Stadio Palatino), le musée (Museo Palatino), la maison d’Auguste et de sa femme (Casa di Augusto e di Livia), les temples d’Apollon et de Cybèle (Tempio di Apollo / Tempio della Magna Mater), ainsi que le jardin Farnèse (Giardini Farnèse).

Vous pouvez ensuite accéder directement au Forum romain sans passer par un contrôle de billets. Le Forum représente la gloire des Empereurs avec les temples (Tempio di Saturno, Tempio della Concordia, Tempio di Vespasiano, Tempio di Castore e Polluce, Tempio di Romolo, Tempio del divo Giulio, Tempio di Antonino e Faustina) et les arcs de triomphes (Arco di Settimio Severo, Arco di Tito) qui leurs sont dédiés. Outre ces vestiges, vous pourrez voir la basilique d’Aemilia (basilica Aemilia), la voie sacrée, la curie (curia) ou encore la colonne de Phocas (Colonna di Focas). Vous l’aurez compris entre le Mont Palatin et le Forum Romain, vous allez voyagez à travers les époques romaines et pouvoir admirer la splendeur du travail romain. Personnellement, j’ai adoré ces 2 sites par la richesse des vestiges et la conservation de ces architectures !

Pour conclure ce voyage à travers les siècles, nous allons sur l’emplacement de l’ancien Circus Maximus, se trouvant derrière le Mont Palatin. C’est désormais un vaste espace dont quelques vestiges témoignent de ce temps ancien. En effet, le cirque romain a connu de nombreux incendies, il fut reconstruit à de nombreuses reprises par les romains mais cela n’a pas suffi à le conserver !

Après ces leçons historiques, on s’est rendu à la Piazza dei Cavallieri di Malta, devant le Prieuré des Chevaliers de Malte afin de voir le Vatican à travers le trou de la serrure ! En effet, depuis ce trou de serrure, on peut apercevoir la coupole de la Basilique Saint-Pierre au bout de l’allée du jardin du Prieuré. C’est tellement insolite cette vue que ça vaut le détour mais je vous souhaite du courage pour réussir à obtenir une photo convenable !

C’est enfin l’heure d’un petit rafraîchissement, et pour cela rien ne vaut qu’une Grattachecca. La meilleure se trouvant près de l’île Tibérine, à la Sora Mirella. C’est une invention typiquement romaine, datant de la fin du XIXème siècle, qui se compose de glace grattée, de fruits frais et de sirop de fruits que vous pouvez composer à votre guise. C’est un régal et vraiment rafraîchissant l’été !

Ensuite, on a été glissé notre main dans la Boca della Verità, mais attention aux horaires car c’est ouvert de 9h30 à 18h pour la période estivale et de 9h30 à 17h pour la période hivernale. Sinon, vous ne l’apercevrez qu’à travers les grilles. L’entrée est payante (2€/par personne) avec une tenue correcte exigée (c’est-à-dire épaules recouvertes et genoux non visibles), sinon ils fournissent une étole car on passe par la basilique attenante pour sortir. Pour faciliter le flux de visiteurs, vous n’aurez le droit qu’à une seule photo par personne.

Et pour finir cette journée, on s’est rendu au Château Saint-Ange (Castel Sant’Angelo), construit en l’an 135 sur demande de l’empereur Hadrien pour en faire son mausolée. En plusieurs siècles, le château tiendra différents rôles, tantôt en stratégie militaire, tantôt en demeure des Papes. Il tient son nom de Château Saint-Ange depuis l’an 590 car selon la légende, un ange serait apparu au sommet du monument afin d’annoncer la fin de l’épidémie de peste qui ravageait Rome. Au IXème siècle, Nicolas III fit construire la muraille reliant le Vatican au Château, avant qu’Alexandre VI y fit aménager un passage secret entre les deux monuments. Je n’ai pas visité le Château mais je pense que ça vaut le coup d’œil, surtout pour la vue que cela doit procurer sur Rome. A côté du Château, vous ne pourrez pas louper, le pont Saint-Ange (Ponte Sant’Angelo) qui relie le château à l’autre berge du Tibre. On y trouve 10 belles statues d’anges portant les instruments de la passion du Christ (croix, couronnes d’épines…), ainsi que Saint-Pierre et Saint-Paul. Mais ne vous méprenez pas, ce sont des copies, les originales se trouvant à l’église San Andrea della Fratte.

Le lendemain est une journée pluvieuse qui commence par la Piazza del Campidoglio qui est la place du Capitole, située sur l’une des sept collines de Rome. C’est aujourd’hui, le siège du gouvernement de la ville. On peut observer la statue équestre de Marc-Aurèle qui trône au centre. La place permet d’accéder au Palais des Sénateurs (Palazzo dei Senatori), ainsi qu’au Palais des Conservateurs (Palazzo dei Conservatori) et au Palais Neuf (Palazzo Nuovo). Ce dernier étant un musée, le fameux Musei Capitolini où on trouve l’originale de la statue représentant la Louve allaitant Romulus et Rémus, dont une copie est installée sur la place.

On rejoint ensuite le Monument Vittorio Emmanuele II qui se trouve sur la Piazza Venezia. C’est un monument en marbre blanc, construit entre 1885 et 1911, dédié au roi Victor Emmanuel II. Les romains surnomment l’édifice « la Macchina scrivere » signifiant la Machine à écrire. Nous avons pu profiter de l’ascenseur menant tout droit sur le toit du monument pour offrir une vue à 360° sur Rome. C’est magnifique et splendide ! Je regrette seulement le mauvais temps qui nous a empêché de profiter au maximum de cette expérience.

Nous décidons ensuite de nous rapprocher de la fameuse Fontaine de Trevi qui a été construite sous le règne du Pape Benoit XIV et fut achevé en 1762, afin de masquer la bouche de l’aqueduc romain qui prend sa source à l’Acqua Virgine. La fontaine représente Neptune au centre, sur un coquillage, tiré par deux chevaux marins. Le nom de la fontaine viendrait de la légende selon laquelle une jeune fille nommée Trevi aurait révélé l’emplacement de la source, pour sauver sa virginité. La coutume veut qu’on jette, de dos avec la main droite par-dessus l’épaule gauche, une première pièce dans la fontaine pour exaucer un vœu et une seconde pièce pour revenir à Rome. Chaque année, pas moins d’un million d’euros sont jetés dans la fontaine ! La mairie récupère chaque matin les pièces, afin d’éviter les vols et les reverse à des associations caritatives.

Le Panthéon est un ancien temple romain consacré à l’ensemble des dieux romains, construit entre l’an 118 et l’an 125 sous l’empereur Hadrien. Le temple devient une église en l’an 609. La coupole de 43 mètres de diamètre est majestueuse et est l’unique source de lumière, du fait de son oculus d’environ 9 mètres en son centre. Elle accueille des tombeaux, notamment ceux de Victor Emmanuel II et de Raphaël. Le monument se trouve sur la Piazza della Rotonda, sur laquelle se trouve une fontaine surmontée d’un obélisque égyptien.

Puis, on passe par la Piazza Navona qui se situe sur l’ancien emplacement du stade romain de Domitien, d’où sa forme allongée. La fontaine des Quatre Fleuves (Fontana dei Quattro Fiumi) n’apparaitra sur la place qu’au XVIIème siècle pour représenter les quatre fleuves des quatre continents : le Gange pour l’Asie, le Nil pour l’Afrique, le Rio de la Plata pour l’Amérique et le Danube pour l’Europe. L’obélisque en son centre provient du Circus Maximus. Aux extrémités de la place, on trouve les fontaines du Maure et de Neptune.

Ensuite, c’est une visite aux Thermes de Caracalla qui nous attend. Elles sont situées au pied de la colline de l’Aventin et ont été réalisées sous l’empereur Septime mais ne furent inaugurées qu’en l’an 216 sous le règne de son fils, Caracalla. Les thermes pouvaient accueillir jusqu’à 1 600 personnes sur 11 hectares. On trouvait également des aires sportives, des gymnases, des restaurants et des bibliothèques. Les thermes cesseront leur activité en l’an 537 lors du siège de Rome par le roi des Goths. Les pierres vont être réutilisées sur d’autres monuments, tels que la basilique Saint-Pierre. Je recommande de voir ces vestiges qui donnent une idée du fonctionnement des thermes à l’époque romaine.

A la nuit tombée, nous nous sommes rendus sur la colline du Pincio, belvédère donnant sur la Piazza del Popolo qui a été aménagée au XVIIIème siècle à la demande des Papes Pie VI et Pie VII. La place est ornée de deux fontaines aux extrémités et d’un obélisque en son milieu qui date de l’époque de Ramsès II.

Puis, à la Piazza di Spagna qui est reliée à l’église de la Trinité des Monts par un escalier construit en 1725 par les Français. La place doit son nom à la présence de l’ambassade d’Espagne qui s’y est installée au XVIIème siècle. On remarque la fontaine de Barcaccia en forme de barque, au bas des escaliers et datant également du XVIIème siècle. L’église quant à elle fut construite à la demande du roi de France Charles VIII.

Pour notre dernière journée, on décide de faire une grande marche pour profiter au mieux de la ville, ainsi que de repasser devant des monuments, tout en découvrant de nouveaux, notamment l’aire sacrée du largo Argentina où se trouve 4 temples datant du IIIème et IVème siècle avant J.-C. Derrière un de ces temples, se trouvait la curie de Pompée où Jules César fut assassiné le 15 mars 44 avant J.-C. Le lieu est devenu sacré, non pas pour ce fait d’histoire mais pour le Sanctuaire des Chats qui ont envahi les lieux non accessibles à la visite. Il y aurait plus de 300 chats présents qui sont nourris et soignés par des bénévoles avant d’être adoptés par les romains !

On passe également devant le Teatro di Marcello, dédié à l’un des neveux d’Auguste, décédé peu de temps avant la fin de la construction en l’an 11 avant J.-C. Le théâtre a la particularité d’être un des plus anciens de Rome et permettait d’accueillir environ 15 000 spectateurs. On s’en serait inspiré pour la construction du Colisée. On peut regarder une différence architecturale qui est due à la famille Savelli, puis Orsini qui y greffèrent un palais pour réaménager le monument et qui permit ainsi de conserver le monument jusqu’à de nos jours.

Le voyage se conclut par la colline du Janicule qui tire son nom du dieu Janus. La colline surplombe Rome, donnant une vue incroyable sur la capitale et ses monuments.

 

Petite info utile : depuis 1874, vous pouvez vous rafraichir et vous hydrater par le biais des 2 500 Nasoni (« gros nez » en italien) à votre disposition et qui sont des fontaines d’eau fraîche publiques dispersées à différents endroits dans la ville, y compris dans certains sites tels que le colisée, le palatin et le forum romain.

 

Ce voyage était extraordinaire ! J’ai adoré redécouvrir l’histoire en parcourant les monuments qui ont marqué les temps forts de l’Empire romain. Et j’espère avoir l’occasion de pourvoir retourner un jour à Rome car il reste tant de choses à voir…

 

Bon voyage !