Château de Chenonceau : Le Château des dames
20 Septembre 2020
A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2020, nous sommes allés visiter le Château de Chenonceau. Il faut compter 15€/adulte et 12,50€/enfant (7-18ans). A l’achat des billets, on reçoit un livret explicatif très complet qui nous permet vraiment de comprendre l’histoire de ce Château.
Il a été construit en 1513, sur le Cher (et non sur la Loire), à la place du Château fort et du moulin fortifié de la famille des Marques, par Thomas Bohier et son épouse Katherine Briçonnet qui ne gardent que la tour et le puit. Cette dernière est considérée comme la première des « Dames » de Chenonceau.
En entrant dans le Château, on commence par la Salle des Gardes où se trouvait les hommes de la Protection royale. Cette salle donne accès à la Chapelle où on peut y lire des inscriptions en anglais laissés par les gardes de la Reine Marie Stuart, datant de 1543 et 1546.
Puis, on accède à la Chambre de Diane de Poitiers qui était la favorite du roi Henri II qui lui avait donné ce château. C’est elle qui eut l’idée de créer le pont au-dessus du Cher afin de relier les deux rives. Mais à la mort du roi Henri II, sa veuve, Catherine de Médicis, lui demanda de lui restituer le château. En échange, elle lui donna celui de Chaumont-sur-Loire.
De cette chambre, on peut accéder au Cabinet Vert et à la Librairie qui composaient la salle de travail de Catherine de Médicis qui gouverna la France depuis ces pièces, à la mort du roi Henri II.
Ensuite, la visite nous emmène à la Galerie qui fut construite par Catherine de Médicis en 1576, sur le pont construit préalablement par Diane de Poitiers, d’après les plans de Philibert de l’Orme. Elle fut inaugurée un an après pour son fils le Roi Henri III. Cette pièce est magnifique, éclairée naturellement par 18 fenêtres et décorée au sol par des carreaux de tuffeau et d’ardoise.
Cette pièce servit d’hôpital de Guerre lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), à la demande du propriétaire qui était alors Gaston Menier (de la Chocolaterie Menier) et permit ainsi de soigner 2 254 blessés.
Durant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), le Château se trouve cette fois-ci sur la ligne de démarcation entre zone occupée et zone libre. Cette pièce permit de faire passer des personnes en zone libre.
Juste après la Galerie, on peut emprunter l’escalier qui mène dans les soubassements, on atterrit dans les Cuisines qui se composent de l’office, de la salle à manger, de la boucherie, du garde-manger et du pont menant à la cuisine. Entre les piliers, on peut apercevoir une plateforme où les bateaux accostaient.
Puis, quand on remonte au rez-de-chaussée, on continue la visite avec le Salon François Ier et le Salon Louis XIV en souvenir de sa visite réalisée le 14 Juillet 1650.
Quand on monte au 1er étage, on arrive au vestibule de Katherine Briçonnet qui donne sur la Chambre des Cinq Reines qui doit son nom aux filles de Catherine de Médicis (La Reine Margot et Elisabeth de France) et à ses belles-filles (Marie Stuart, Elisabeth d’Autriche et Louise de Lorraine).
Puis, on découvre la Chambre de Catherine de Médicis. On remarque le plafond gravé du blason des Médicis mais également des lettres entrelacés « C » & « H » pour Catherine de Médicis et Henri II. La chambre permet d’accéder au Cabinet d’Estampes composé de deux pièces. On y retrouve de nombreux dessins, gravures et estampes du Château.
En poursuivant la visite, on arrive sur la Galerie Médicis où sont exposés des œuvres d’art, ainsi que de grands panneaux nous permettant de découvrir de façon plus approfondie l’histoire du Château mais aussi l’histoire des Dames l’ayant habité.
Au 1er étage, il y a également les chambres de César de Vendôme et de Gabrielle d’Estrées. Cette dernière était la favorite du Roi Henri IV avec lequel elle a eu un fils légitimé, César de Vendôme qui n’est autre que l’oncle de Louis XIV.
En montant au 2ème étage, on tombe sur le vestibule qui donne accès à qu’une seule chambre, celle de Louise de Lorraine, surnommée la « Reine Blanche ». Ce surnom lui est donné après le décès de son époux, le Roi Henri III, en raison du deuil royal qui impose de revêtir du blanc. Sa chambre est dans les tons sombres où on peut y retrouver des signes de son deuil (larmes, plumes etc…) et deux lettres grecques entrelacées (Lambda et êta) représentant les initiales des deux époux.
A l’extérieur du Château, on retrouve d’un côté (quand on est dans le château, à droite), le Jardin de Diane de Poitiers qui s’étend sur 12 OOOm² et de l’autre côté (quand on est dans le château, à gauche), le Jardin de Catherine de Médicis qui s’étend sur 5 500m².
Dans le premier, on joue sur la géométrie : allées perpendiculaires et diagonales qui viennent découper huit grand triangles de pelouses. Et on retrouve, en son centre, une fontaine avec un jet d’eau.
Dans le second, qui se veut plus intimiste, on retrouve 4 parterres de pelouses et fleurs qui viennent entourer un grand bassin.
Non loin du Château, on continue la visite avec le bâtiment des Dômes qui contient, outre un restaurant (anciennement l’orangerie), une reconstitution de l’hôpital de guerre aménagé dans le Château durant la 1ère Guerre Mondiale, la cave des Dômes et l’apothicairerie de la Reine.
La Cave des dômes permet de découvrir et déguster des vins produits sur la propriété. Il est également possible d’en acheter.
L’apothicairerie de la Reine a été créée par Catherine de Médicis et on y retrouve de nombreux ingrédients à base de remèdes : cornes de cerfs, baves d’escargot et autres.
Au sein de la propriété, on peut aussi visiter le potager qui regroupe aussi bien des fruits/légumes que de multiples fleurs et arbres. Près de celui-ci, on retrouve des animaux pour le plus grand plaisir des petits et des grands : lapins, poules, poneys et ânes.
Et enfin, dans l’enceinte du Château, il y a un Labyrinthe de style italien, conçu à la demande de Catherine de Médicis. Les chemins mènent au centre où on trouve une gloriette, surmontée d’une statue de Vénus, qui est enrobée de lierres et qui rend un côté romantique à ce labyrinthe.
A l’arrière du Labyrinthe, on peut voir les Caryatides (Pallas et Cybèle) et les Atlantes (Hercule et Apollon) qui ornaient autrefois la façade du Château.
J’ai adoré la Visite du Château de Chenonceau. C’est mon coup de cœur parmi les châteaux de la Loire que j’ai déjà pu visiter (Azay-le-Rideau et Cheverny). Il est vraiment magnifique, construit en toute simplicité mais majestueux en même temps. Et son histoire nous permet de revisiter aussi bien celle du Royaume de France que celle de la 1ère Guerre Mondiale.
Pour résumer notre visite :
– Mon coup de ❤️ parmi les Châteaux de la Loire déjà visités
– Durée sur le site : 3 heures 30
– Mention spéciale : Galerie Médicis qui nous permet d’en apprendre davantage sur l’histoire du Château et de ses Dames
Bonne visite !